TitreDélinquance et ordre social. L'état mamlouk syro-égyptien face au crime à la fin du IXe-XVe siècle
Auteur(s)Martel-Thoumian Bernadette
Année de publication2012
CollectionScripta Mediaevalia
Volume21
VilleBordeaux
Isbn978-2-35613-065-5
ÉditeurAusonius Éditions
Nb de pages395
Prix10 €
Poids700
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureLes cinquante dernières années de l’État mamlouk qui régnait sans partage sur l’Égypte et la Syrie depuis le milieu du VIIe/XIIIe s. furent particulièrement difficiles pour le pouvoir militaire en place. Ce dernier, s’il fut confronté à des difficultés internes et structurelles récurrentes (épidémies, famines, révoltes des recrues et soulèvements bédouins), dut également affronter des ennemis extérieurs parmi lesquels figurèrent les Ottomans qui mirent un terme à son existence en 923/1517. Dans un tel contexte, la violence endémique qui fut une caractéristique de l’époque médiévale aussi bien en Orient qu’en Occident n’épargna pas l’empire des Mamlouks. Aussi les chroniqueurs insistent-ils sur le développement d’une délinquance multiple (voleurs, assassins, faux-monnayeurs, transgresseurs, libertins…) qui fit son lit des problèmes énoncés et qui affecta aussi bien les villes que les campagnes. En effet, le délinquant n’opérant pas de distinguo, jeunes et vieux, hommes et femmes, chrétiens, juifs et musulmans, riches et pauvres figurèrent parmi ses victimes. Les autorités politiques (sultans, gouverneurs et émirs), mais également religieuses (qadis et oulémas) conscientes de l’ampleur du phénomène et des conséquences néfastes qui en découlaient, n’eurent d’autre choix que d’unir leurs forces. Elles mirent tout en œuvre pour tenter de combattre le crime et investirent le terrain, multipliant les rondes nocturnes, arrêtant les contrevenants. Les sultans allèrent même jusqu’à promulguer des édits qui limitèrent les libertés individuelles et firent du châtiment un spectacle horrifique qu’ils espérèrent didactique. Toutefois, le phénomène délictuel avait pris une telle ampleur que les diverses initiatives se révélèrent incapables de l’enrayer.