TitreAristide 'Le Juste'. L'art et la manière de fabriquer un héros dans la cité démocratique.
Auteur(s)Patrice Brun
Année de publication2023
CollectionScripta antiqua
Volume175
VilleBordeaux
Isbn978-2-35613-590-2
ÉditeurAusonius Éditions
RésuméThe Athenian Aristides (c. 530–c. 467 BC), son of Lysimachos, was acknowledged by Plutarch in the early second century AD to be one of the great figures of the Greek past as it was imagined under the Early Empire. He shares with Themistocles, Cimon, Pericles, Alcibiades and Nicias the honor of being one of the Lives of fifth-century Athens. According to the Athenian manuscript tradition of the Classical, Hellenistic and Roman periods, he was increasingly admired for his immense moral qualities more than for his feats of arms or his political actions. Despite the laudatory literary evidence, he remains something of an unknown: no copy of any statue of him has been found, nor is he mentioned by ancient authors, and no inscription mentioning him has survived, unlike his contemporary Themistocles. Although he came from a wealthy if not aristocratic family, he is said to have lived in the direst poverty, at a remove from all material considerations in keeping with a philosophical model originating in the life of Socrates and thereby dragging all his descendants into poverty.
-->All these contradictions make it difficult to gauge Aristides’ actual political impact on the tragic events (the Persian Wars) that befell Athens and one invariably wavers between a prominent political figure in the history of early fifth-century Athens and Greece and a character fabricated from scratch by Athenian collective memory and above all by a wide range of later texts idealizing an unassailable figure of moral virtue. This book attempts to explain all of these contradictions.
Nb de pages256
Prix25 €
Poids500
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureL’Athénien Aristide fils de Lysimachos (vers 530 – vers 467 av. J.-C) a été distingué par Plutarque, au début du second siècle de notre ère, comme l’une des grandes figures du passé grec tel qu’il était imaginé sous le Haut-Empire. Il partage avec Thémistocle, Cimon, Périclès, Alcibiade et Nicias l’honneur d’une biographie pour le seul cinquième siècle athénien. De plus en plus admiré par la tradition manuscrite athénienne des époques classique, hellénistique et romaine pour ses immenses qualités morales plus que pour ses faits d’armes ou ses actions politiques, en regard de tout un dossier littéraire plus que favorable, il demeure pourtant un personnage mal connu dont aucune copie de statue n’a été retrouvée, n’est jamais signalée par les auteurs antiques, aucune inscription le mentionnant n’a subsisté au contraire de son contemporain Thémistocle. Bien qu’issu d’un milieu aisé sinon aristocratique, il passe pour avoir vécu dans la plus grande indigence et éloigné de toute considération matérielle selon un modèle philosophique qui puise ses origines dans la vie de Socrate, entraînant par là toute sa descendance dans la misère.
Toutes ces contradictions font qu’il est difficile de mesurer l’impact politique réel d’Aristide sur les événements dramatiques (les guerres médiques) qu’Athènes a traversés et l’on oscille toujours entre l’idée d’un homme politique majeur d’histoire d’Athènes et de la Grèce au début du Ve siècle et celle d’une personnalité fabriquée de toutes pièces par une mémoire collective athénienne et surtout par une floraison de textes tardifs attachés à idéaliser une figure morale indiscutable. Ce sont toutes ces contradictions que ce livre cherche à expliquer.