TitreFumel, une terre de feu, des hommes de fer
Auteur(s)Joineau, Vincent
Année de publication2016
CollectionCatalogue d'exposition
Volume5
VilleBordeaux
Isbn9782356131744
ÉditeurAusonius Éditions
NotesV. Joineau : Auteur d'une thèse de doctorat d'Histoire du Moyen Âge consacrée à l'étude technique et économique des moulins de l'Entre-deux-Mers (Université Bordeaux Montaigne), il est chercheur en Histoire des fleuves et des cours d'eau. Consacrant ses travaux de recherche à l'impact des activités humaines anciennes sur les sociétés, les paysages fluviaux et les fonctionnalités hydrauliques, il anime le programme de recherche PORTAGE dédié à l'étude historique et archéologique des espaces portuaires de la Garonne fluviomaritime.
Nb de pages56
Prix5 €
Poids200
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureLorsqu’en 1846, Denys Benoist d’Azy, Marc Drouillard et Léon Vallès décident de construire une usine métallurgique à Fumel, sur les bords du Lot, aux confins du Périgord et du Lot-et-Garonne, aucun d’eux n’aurait pu envisager le fabuleux destin industriel de ce territoire jusque-là seulement connu de quelques papetiers et maîtres de forges. Un faisceau d’enjeux et de dynamiques industrielles et politiques, nationales et internationales, et de destins plus personnels, contribua à transformer le petit bourg médiéval de Fumel et les modestes bourgades industrieuses s’égrenant au fil de la Lémance, en bassin métallurgique de réputation mondiale. S’appuyant sur les ressources énergétiques et géologiques locales et régionales, sur le potentiel d’opportunités de la rivière Lot, mais aussi sur une forte capacité d’adaptation de la Société minière et métallurgique du Périgord aux évolutions des marchés, l’innovation forgea la trajectoire industrielle de Fumel : fonte grise, fonte ductile, centrifugation horizontale, canalisations, briques réfractaires, machines-outils, pièces automobiles, autant de procédés techniques et de produits qu’ont rendu possible des choix stratégiques souvent visionnaires, l’investissement dans la recherche, la formation de haut niveau dispensée aux salariés et la fierté d’un personnel conscient de faire partie d’un espace professionnel, certes exigeant, mais privilégié à bien des égards. Poumon économique et social du Sud-Ouest depuis la Belle Époque, le bassin industriel de Fumel rayonna jusqu’en 1970, date de la fusion de la Société minière et métallurgique du Périgord avec sa maison-mère, la Compagnie Pont-à-Mousson puis de cette dernière, avec Saint-Gobain. Aggravé par les chocs pétroliers de 1973 et 1979 et les mutations industrielles, en grande partie liée aux effets de la mondialisation, la désindustrialisation du Fumélois est caractéristique de la trajectoire contemporaine des bassins industriels historiques d’Europe occidentale. En dépit de l’effondrement du territoire, l’usine métallurgique et la briqueterie de Monsempron-Libos – dont l’activité actuelle ose encore résister à l’oeuvre du low cost – exhalent les souvenirs de la fervente aventure humaine, technologique et économique de l’activité industrielle en Fumélois. Puisse cette exposition rendre – un premier – hommage aux hommes de labeur et aux ingénieurs, qui, au bureau ou à l’atelier, à l’usine ou dans la ville, ont contribué à porter haut les savoir-faire industriels du Fumélois.