4ème de couverture | Ces belles constructions, ces murs puissants, ces hautes tours, ces inquiétants machicoulis, ces indispensables crénelages, tout ce harnois de guerre, en pierre, n'ont pas beaucoup servi : ils sont comme des épées qu'on ne tire jamais de leur fourreau. Et si, par rencontre, on apprend par les textes que l'un d'eux a subi un assaut au cours de telle expédition militaire, il arrive que l'archéologue n'en trouve pas trace. (...) Le plus souvent, comme il arrive au célèbre château de Bonaguil - très tardif, je le sais, mais qui ramassait tous les perfectionnements de la défense médiévale - ces forteresses n'ont pas été vraiment menacées. Après tout, elles avaient sans doute atteint l'un des buts visés par leur constructeur : la dissuasion, montrer sa force pour ne pas avoir à s'en servir... |