TitreJeunesses & châteaux
Auteur(s)Anne-Marie Cocula, Michel Combet (dir.)
Année de publication2017
CollectionScripta Mediaevalia
Volume32
VilleBordeaux
Isbn9782356131997
ÉditeurAusonius Éditions
NotesA.-M. Cocula : Professeur émérite à l’Université Bordeaux Montaigne ; présidente du centre François Mauriac de Malagar.

M. Combet : Maître de conférences d’histoire moderne à l’Université de Bordeaux - INSPE d’Aquitaine.
Nb de pages230
Prix25 €
Poids600
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureQuel enfant n’a rêvé, à travers les contes de fées, les romans de cape et d’épée, les bandes dessinées ou les films de Walt Disney, de vivre dans un château ? Des tours qui tutoient le ciel, des souterrains obscurs où brillent des trésors, de fougueux chevaliers qui sauvent des princesses endormies, tout y parle d’aventures, de gloire, d’amour, de liberté. Mais au-delà de ce vert paradis d’images enfantines, la réalité historique est tout autre, dont ces XXIVe Rencontres se proposent de donner quelques illustrations. Dès le haut Moyen Âge, la noblesse châtelaine s’est souciée de l’éducation de ses enfants, en conformité avec leur naissance, leur sexe et leur établissement futur. Ainsi, pendant des siècles, le château a été l’espace privilégié de reproduction et d’éducation des élites nobiliaires. Bonheurs pour certains – on songe aux pages émues de Montaigne guidé par un père aimant, ou celles d’un Talleyrand et sa grand-mère au château de Chalais. Tourments pour d’autres – René de Chateaubriand au château de Combourg aussi sombre que l’humeur de son géniteur. Les situations varient selon les familles et selon les époques. Mais du gouverneur aux précepteurs, aux maîtres d’équitation et de danse, ou aux professeurs de musique et de dessin, le château est alors un espace concret de formation des futurs châtelains, envoyés ensuite dans des collèges ou des académies militaires. Les filles le quittent aussi pour le couvent ou les pensionnats religieux. Les jeunesses au château sont alors éphémères, mais les vacances, qui réunissent frères et soeurs, cousins et cousines, font oublier les contraintes scolaires.
Mémoires et correspondances témoignent avec mélancolie de ces temps heureux. Après la Révolution, la noblesse du XIXe s. se “réinvente”, entre nostalgie d’Ancien Régime et nécessaire adaptation. Revenue sur ses terres, elle réaffirme, entre les vieux murs ancestraux, ses valeurs immémoriales, et nombre d’hommes et de femmes prennent la plume, telle la comtesse de Ségur, pour en assurer la transmission.