TitreHospitalité et régulation de l'altérité dans l'Antiquité méditerranéenne
Auteur(s)Claire Fauchon-Claudon, Marie-Adeline Le Guennec (dir.)
Année de publication2022
CollectionScripta antiqua
Volume156
VilleBordeaux
Isbn978-2-35613-476-9
ÉditeurAusonius Éditions
NotesC. Fauchon-Claudon : Ancienne élève de l'ENS de Lyon, agrégée d'Histoire, elle est actuellement maître de conférences en histoire romaine à l'ENS de Lyon. Ses recherches portent sur les pratiques de réception, les circulations et la constitution des identités religieuses à la fin de l'Antiquité en Orient, notamment à travers l'étude des sources de langue syriaque. Depuis 2015, elle coordonne un programme de recherche dédié à l'exploration de la notion d'hospitalité dans le contexte de la Méditerranée antique.

M.-A. Le Guennec : Ancienne élève de l’ENS de Paris, agrégée de Lettres classiques et ancienne membre de l’École française de Rome, elle est actuellement professeure d’histoire romaine à l’Université du Québec à Montréal (Canada). Ses recherches portent sur les mobilités, les migrations et les pratiques d’accueil dans l’Occident romain antique, de la République à l’Antiquité tardive. Développe depuis 2015, avec Claire Fauchon-Claudon, le programme de recherches collectives HospitAm (Hospitalités dans l’Antiquité méditerranéenne).
RésuméComment l’hospitalité a-t-elle permis aux sociétés méditerranéennes antiques de réguler l’arrivée de l’étranger au sein d’une famille, d’une communauté, d’une cité, d’un État ? Tel est l’objet de cet ouvrage collectif. À l'heure où la crise de l'accueil en Méditerranée remet l'hospitalité et l’accueil des étrangers au centre du discours public et scientifique, il est indispensable de réfléchir aux racines antiques de cette forme de relation à l'autre, parfois assimilée à un instrument de politique étrangère à l’échelle du bassin méditerranéen antique. Étudier les origines antiques de l’hospitalité comme instance de régulation permet ainsi de questionner les fondements d’une pratique fondamentale du « vivre ensemble » et les rapports ambivalents qui se tissent entre hôtes accueillis et accueillants de l’Antiquité, comme à toute époque.
Nb de pages384
Prix25€
Poids600
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureCet ouvrage est le fruit d’un colloque international organisé à Lyon (ENS de Lyon, U. Lumière Lyon 2 et Jean Moulin Lyon 3) les 5, 6 et 7 septembre 2018, dans le cadre d’un programme de recherche développé par les éditrices depuis 2015 à l’ENS de Lyon (projet collectif HospitAm, Hospitalités dans l’Antiquité méditerranéenne). Il propose, en vingt contributions, un regard global sur une pratique culturelle partagée par les différentes civilisations du bassin méditerranéen antique : l’hospitalité.
L’hospitalité se définit comme un accueil non stipendié, incluant le gîte et le couvert et survenant souvent en contexte de mobilité. Mais bien plus qu’un recours pour le voyageur en quête d’hébergement, l’hospitalité constitue dans l’Antiquité méditerranéenne une relation sociale à part entière, encadrant les rapports avec l’‟autre”, que les sociétés anciennes associent communément à la figure de l’étranger. C’est donc le rôle fondamental de l’hospitalité dans l’‟épreuve d’altérité” provoquée par la ‟sédentarité temporairement ou durablement quittée” (A. Gotman) que ce livre entend analyser, de la Mésopotamie du deuxième millénaire a.C. à l’Italie de l’Antiquité tardive.
Dans ce but, cet ouvrage propose de soumettre l’étude de l’hospitalité au concept de régulation. Empruntée aux sciences sociales, la régulation invite à penser cette forme d’accueil en tant que mécanisme permettant aux sociétés du bassin méditerranéen antique de gérer l’intégration, la mise à distance ou le rejet d’un individu ou d’un groupe allogène, pour rétablir l’équilibre que son arrivée avait contribué à troubler. Quatre axes d’étude parcourent notre enquête : l’analyse des lois, codes et règles de l’hospitalité antique ; la manière dont ces dispositifs sont mis en pratique par les acteurs, accueillis comme accueillant ; les tentatives de négociation et de contournement, dont ils ont pu faire l’objet ; enfin, la régulation de et par l’hospitalité dans sa matérialité. Des ouvertures comparatistes permettent de prolonger pour d’autres contextes civilisationnels l’étude de cette fonction de régulation de l’altérité, qui semble pouvoir être considérée comme un invariant de l’hospitalité humaine.