Scripta Antiqua 105
Au miroir des bienheureux. Les émotions positives et leurs représentations en Grèce archaïque
Date de parution : 15/09/2017
Scripta Antiqua 30
Qu’est-ce que la religion civique ? Quelle est la spécificité des cultes civiques ?
S’il semble possible de le savoir dans l’Athènes classique, la réponse à cette question paraît hors d’atteinte dans les autres cités par défaut de documents. A l’époque hellénistique en revanche, les lois sacrées se multiplient dans l’ensemble du monde égéen et nous montrent que, contrairement à une idée reçue ; les cultes civiques ne connaissent pas de désaffection. C’est même à l’époque hellénistique tardive (moment où les cités risquent de s’effacer dans l’Empire romain) que ces textes épigraphiques éclairent le mieux la question. Ils permettent de décrire la réalité matérielle des cultes civiques (rituels, implication de la cité dans leur organisation, intervention des évergètes, financement) et de comprendre les enjeux idéologiques des « restaurations ». En effet, à cette époque, non seulement l’Athènes redevenue prospère par la grâce de l’alliance romaine, mais de nombreuses cités égéennes tentent de réaffirmer leur identité et d’assurer leur cohésion en restaurant ou en « amplifiant » les « cultes traditionnels ». Même lorsqu’elles n’ont pas les moyens de cette ambition, elles privatisent le financement tout en gardant un contrôle étroit sur des cultes qu’elles considèrent comme leurs biens propres. Il apparaît donc qu’il n’y a pas plus, à l’époque hellénistique tardive, de déclin des cultes civiques que de déclin de la cité, mais au contraire, un été indien de la religion civique dans l’ensemble du monde égéen.
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