TitreDépenser/dévorer dans le monde gréco-romain
Auteur(s)Jean-Philippe Guez, Liza Méry, Jocelyne Peigney (dir.)
Année de publication2020
CollectionScripta antiqua
Volume143
VilleBordeaux
Isbn9782356133656
ÉditeurAusonius Éditions
NotesJ.-P. Guez : Maître de conférences en langue et littérature grecques à l'Université de Poitiers. Ses recherches portent sur la genre romanesque, la critique littéraire et l'idée de prose dans l'Antiquité.

L. Méry : Maître de conférences en langue et littérature latines à l'Université Paris Nanterre. Ses travaux portent sur la littérature latine en prose (historiographie, roman).

J. Peigney : Professeur de langue et littérature grecques à l'Université de Tours. Ses travaux portent sur la littérature grecque archaïque et classique ; elle a notamment dirigé ou co-dirigé des publications collectives traitant des représentations anciennes de l'alimentation et de la dépense.
Nb de pages287
Prix19 €
Poids550
DisponibilitéEn stock
4ème de couvertureAntoine et Cléopâtre firent un jour un pari : qui offrirait à l’autre le festin le plus dispendieux, le plus extravagant ? Cléopâtre emporta la victoire en jetant une perle d’un prix inestimable dans une coupe de vinaigre, qu’elle vida d’un seul trait. Racontée par Pline l’Ancien, l’anecdote souligne le lien étroit qui unit, en Grèce comme à Rome, l’idée de dépense à celle de dévoration: c’est à travers la nourriture que l’opulence prend forme et se donne en spectacle ; corrélativement, l’annihilation d’une richesse se conçoit d’instinct comme une ingestion. Gloutonnerie et prodigalité forment un couple en miroir, qui a lui-même permis de penser toute une série de comportements marqués du signe de l’excès : tyrannie, débauche, cupidité, bavardage. Pour autant, le discours antique est complexe, ambivalent : dans la Grèce hellénistique, comme dans le monde romain, dépense ostentatoire, luxe alimentaire et exercice du pouvoir sont indissociables. Les études réunies dans ce volume étudient cette contiguïté des normes économique et alimentaire dans l’imaginaire des Anciens, et la façon dont elles s’entrecroisent dans les discours politique, éthique, médical ou rhétorique des époques hellénistique et impériale.