TitreLes élites de cour de Constantinople (450-610). Une approche prosopographique des relations de pouvoir
Auteur(s)Vincent Puech
Année de publication2022
CollectionScripta antiqua
Volume155
VilleBordeaux
Isbn9782356134752
ÉditeurAusonius Éditions
NotesV. Puech : Ancien élève de l'École Normale Supérieure de Fontenay Saint-Cloud, agrégé d'Histoire et maître de conférences HDR à l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Ses travaux portent sur l'histoire des élites, les cérémonies de cour et le patrimoine antique dans le monde byzantin.
RésuméL’histoire politique de l’Empire romain d’Orient au temps de Justinien (527-565) est d’ordinaire illustrée par quelques souverains à la postérité contrastée. Cet ouvrage étudie l’envers du décor de la cour de Constantinople entre 450 et 610, à l’époque où elle acquiert son existence propre. Il conduit donc du règne de Marcien, le promoteur du concile de Chalcédoine (451), à celui de Phocas, que l’on peut tenir pour le dernier empereur antique. Il repose sur une prosopographie des élites de cour connues pour leurs relations politiques avec les empereurs, mais aussi pour leurs liens familiaux, leurs origines géographiques et leurs orientations religieuses. Au sujet des individus répondant à ces
critères, il discute le détail des carrières, en particulier vis-à-vis des notices de la Prosoprography of the Later Roman Empire.
La question est abordée de manière chronologique, selon la succession des règnes impériaux, qui ont chacun valeur de test pour la configuration des élites de cour. L’origine géographique et l’orientation religieuse de ces élites font apparaître des groupes dominants et présentant une cohérence liée à ces deux facteurs. Les Balkans, l’Asie Mineure, le Proche- Orient et l’Égypte, tout comme le chalcédonisme et le monophysisme, occupent ainsi la scène des luttes de pouvoir dont la cour est le théâtre. Les solidarités familiales jouent un rôle longtemps sous-estimé et assez comparable à leur place dans l’histoire postérieure de Byzance. Des révoltes récurrentes invoquèrent souvent la légitimité des empereurs précédents. Mais ces contestations furent plus dangereuses dans les provinces que dans la capitale, et finalement peu menaçantes pour le pouvoir impérial, sauf au début du VIIe siècle. Si le personnel politique se renouvela fréquemment, il exista aussi une permanence de certaines factions à la cour de Constantinople, qui acquit dans cette période une forme de stabilité. Le visage de la cour protobyzantine contribue ainsi à la connaissance de la culture politique européenne.
Nb de pages367
Prix25€
Poids650
DisponibilitéÉpuisé
4ème de couvertureL’histoire politique de l’Empire romain d’Orient au temps de Justinien (527-565) est d’ordinaire illustrée par quelques souverains à la postérité contrastée. Cet ouvrage étudie l’envers du décor de la cour de Constantinople entre 450 et 610, à l’époque où elle acquiert son existence propre. Il conduit donc du règne de Marcien, le promoteur du concile de Chalcédoine (451), à celui de Phocas, que l’on peut tenir pour le dernier empereur antique. Il repose sur une prosopographie des élites de cour connues pour leurs relations politiques avec les empereurs, mais aussi pour leurs liens familiaux, leurs origines géographiques et leurs orientations religieuses. Au sujet des individus répondant à ces
critères, il discute le détail des carrières, en particulier vis-à-vis des notices de la Prosoprography of the Later Roman Empire.
La question est abordée de manière chronologique, selon la succession des règnes impériaux, qui ont chacun valeur de test pour la configuration des élites de cour. L’origine géographique et l’orientation religieuse de ces élites font apparaître des groupes dominants et présentant une cohérence liée à ces deux facteurs. Les Balkans, l’Asie Mineure, le Proche- Orient et l’Égypte, tout comme le chalcédonisme et le monophysisme, occupent ainsi la scène des luttes de pouvoir dont la cour est le théâtre. Les solidarités familiales jouent un rôle longtemps sous-estimé et assez comparable à leur place dans l’histoire postérieure de Byzance. Des révoltes récurrentes invoquèrent souvent la légitimité des empereurs précédents. Mais ces contestations furent plus dangereuses dans les provinces que dans la capitale, et finalement peu menaçantes pour le pouvoir impérial, sauf au début du VIIe siècle. Si le personnel politique se renouvela fréquemment, il exista aussi une permanence de certaines factions à la cour de Constantinople, qui acquit dans cette période une forme de stabilité. Le visage de la cour protobyzantine contribue ainsi à la connaissance de la culture politique européenne.