Les Scipions. Famille et pouvoir à Rome à l'époque républicaine
Henri Etcheto
Issu de la vaste gens Cornelia, le lignage des Scipions s’affirma entre le IVe et le IIIe siècle a.C., notamment à travers des usages onomastiques et sépulcraux spécifiques qui contribuèrent à le distinguer désormais de la structure gentilice antérieure, en même temps qu’ils forgeaient une identité familiale puissante, fédératrice et durable qui inscrivait ses membres dans la solidarité et la continuité sur plusieurs générations. Occupant une position de premier plan au sein de la société aristocratique romaine au temps des guerres puniques, les Scipions livrent ainsi un exemple familial remarquable de l’expression sociale des valeurs, des stratégies et des mentalités de la “meilleure” nobilitas d’époque médio-républicaine.
L’idéal social de la noblesse romaine était fondamentalement défini par la participation à l’exercice du pouvoir et à la politique. Les Scipions en offrent un exemple achevé qui révèle également l’importance de la structure familiale dans la vie publique romaine. L’implication précoce et constante des Scipions en faveur de l’extension de la puissance romaine contribua ainsi largement à renforcer l’identité familiale et à conforter l’influence sociale et politique des représentants de la famille. Mais au cours du IIe siècle a.C., la cohésion lignagère s’effrita lentement et les rivalités et les dissensions familiales finirent par l’emporter sur la solidarité qui avait jusque-là prévalu, précipitant alors le déclin social et politique de la maison des Scipions.
Le sanctuaire dans la poésie grecque et latine jusqu'au IIe siècle p.C.
Ce volume explore sous un angle résolument littéraire la question des sanctuaires dans l’Antiquité gréco-romaine. Il examine la représentation des espaces sacrés dans les textes poétiques grecs et ...