TitreLes couleurs des albâtres anglais. Polychromie, production et perception
Auteur(s)Markus Schlicht, Aurélie Mounier, Maud Mulliez, avec la collaboration de Pascal Mora, Romain Pacanowski
Année de publication2021
CollectionPrimaLun@
Volume11
VilleBordeaux
Isbn978-2-35613-404-2
ÉditeurAusonius Éditions
NotesM. Schlicht : Chargé de recherche CNRS, UMR 5607 Ausonius.

M. Mulliez : Après un doctorat d'histoire de l'art et d'archéologie réalisé en co-tutelle entre l'Université Paris Ouest et L'Orientale di Napoli consacré à l'imitation des matériaux dans les trompe-l'œil de la peinture romaine, spécialisée dans l'archéologie expérimentale autour des questins de la couleur. Elle a, entre autres, travaillé sur le Trésor des Marseillais à Delphes (MP13), la technique de fresque romaine, la polychromie de statuettes en terre cuite dites de Tanagra et le buste d'Akhénaton (Louvre), la polychromie des albâtres peints d'Aquitaine.

P. Mora : Ingénieur 3D, Archéovision, Université Bordeaux Montaigne, UMS 3657 CNRS.
DisponibilitéEn libre accès sur UN@
4ème de couvertureEntre 1350 et 1550 environ, des sculpteurs anglais ont taillé dans l’albâtre issu des carrières des environs de Nottingham des milliers de panneaux figurant des scènes religieuses. Exportés dans toute l’Europe, ces reliefs polychromes étaient à l’origine généralement assemblés pour former des retables d’autel. Leur épiderme coloré, partie intégrante de ces œuvres que l’on peut qualifier de peintures tridimensionnelles, a aujourd’hui souvent disparu.
Une équipe pluridisciplinaire (historien de l’art, archéomètre, artiste et spécialiste des polychromies anciennes, ingénieurs 3D et chercheur en opto-numérique) a analysé et restitué la polychromie de plusieurs de ces panneaux anglais conservés dans la région bordelaise. Les analyses physico-chimiques ont permis de déterminer la nature des matériaux utilisés et de recréer les peintures utilisées par les albâtriers. Ces données ont servi à élaborer un facsimilé en albâtre ainsi que deux modèles 3D revêtus de leur polychromie numérique.
La polychromie des panneaux anglais étant fortement standardisée, ces exemples peuvent être considérés comme représentatifs de l’aspect que devait revêtir la très grande majorité de la production sculptée anglaise. L’étude permet ainsi d’aborder des thèmes plus larges, comme les qualités esthétiques et symboliques des couleurs utilisées par les albâtriers, ou encore la façon dont celles-ci ont été perçues par le spectateur médiéval.