Habiter le décor. Peinturte murale et architecture domestique en Italie centrale (fin Ier-fin IIIe s. p.C.)
Habiter le décor. Peinturte murale et architecture domestique en Italie centrale (fin Ier-fin IIIe s. p.C.)

Pictor 13

Habiter le décor. Peinturte murale et architecture domestique en Italie centrale (fin Ier-fin IIIe s. p.C.)

Mathilde Carrive

Alors que le riche corpus campanien, antérieur à l’éruption du Vésuve en 79 ap. J.-C., a longtemps retenu l’attention des chercheurs travaillant sur la peinture murale en Italie, cet ouvrage traite de la période comprise entre la fin du Ier et la fin du IIIe siècle, par le prisme du décor domestique. À une période de forte transformation de l’habitat, en particulier en Italie centrale qui voit le développement de l’habitat collectif, il s’agit de replacer les évolutions stylistiques dans le contexte des maisons et des appartements, pour comprendre comment la peinture, associée aux autres types de décor, structure l’espace domestique et comment, en retour, ce rôle fait évoluer ses formes.

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Dans l’histoire de la peinture murale romaine en Italie, la riche documentation campanienne, antérieure à l’éruption du Vésuve, a longtemps retenu l’attention des chercheurs, au détriment de la période comprise entre la fin du Ier et la fin du IIIe siècle. Nous avons choisi de nous intéresser à cette dernière, en l’abordant par le prisme du décor domestique. À une période de forte transformation de l’habitat, en particulier en Italie centrale qui voit le développement de l’habitat collectif, il s’agit de replacer les évolutions stylistiques dans le contexte des maisons et des appartements, pour comprendre comment la peinture, associée aux autres types de décor, structure l’espace domestique tout au long de la période et comment, en retour, ce rôle fait évoluer ses formes. Pour répondre à ces questions, nous avons centré cette recherche sur l’Italie centrale, qui offre de nombreux contextes aux plans, aux élévations et aux programmes décoratifs bien conservés. Leur analyse permet de mettre en évidence un tournant important dans la production picturale à la fin du ier siècle, suivi d’une période de forte stabilité du répertoire. La diversité socio-économique des contextes étudiés permet par ailleurs de saisir les stratégies décoratives des différentes couches de la société et les réponses apportées par les artisans en fonction des commanditaires. L’étude globale de l’architecture et du décor nous donne enfin les moyens de saisir finement les modes d’habiter de l’époque, c’est-à-dire la manière dont est conçu, organisé, occupé l’espace domestique. Ainsi, en replaçant les peintures dans leur contexte, nous espérons leur avoir redonné toutes leurs dimensions, celles d’objets vivants, qui participaient du quotidien de toute une société.

04/12/2025

Mathilde Carrive est maîtresse de conférences en histoire de l’art et archéologie antiques à l’Université de Poitiers. Ses recherches se centrent sur la construction et l’artisanat de la peinture en Gaule.