Les sculptures romaines du musée du Bardo
Les sculptures romaines du musée du Bardo

L'Atelier du sculpteur 2

Les sculptures romaines du musée du Bardo

François Baratte, Nathalie de Chaisemartin & Fathi Bejaoui (dir.)

Ce volume, le premier du catalogue des sculptures romaines du musée du Bardo à Tunis, est consacré aux portraits et aux statues-portraits aujourd’hui privées de tête : 175 oeuvres, dont beaucoup sont inédites. Chacune d’entre elles a fait l’objet d’un examen direct. Une attention particulière a été portée aux couleurs qui très souvent les complétaient. Ces oeuvres, qui proviennent de tout le territoire de la Tunisie, avec quelques ensembles particuliers (Carthage, Bulla Regia, Thuburbo Maius) apportent un éclairage renouvelé sur la sculpture dans l’Afrique romaine, tout en fournissant de multiples informations sur les ateliers de sculpteurs et la circulation des oeuvres d’art en Méditerranée.
40,00 € TTC

La riche collection de sculptures du musée du Bardo, à Tunis, est largement méconnue. Un projet collectif tuniso-français s’est fixé pour objectif d’en donner le catalogue raisonné. L’ensemble des oeuvres en ronde bosse (près de 800, de toute nature) a donc fait l’objet d’un examen attentif et, pour chacune, d’une notice commentée. Ce premier volume, 175 notices, est consacré aux portraits et aux statues qui, privées de tête aujourd’hui, représentaient néanmoins des personnages réels, en toge ou en cuirasse, et, pour les femmes, drapées suivant les différents types statuaires. Si quelques sites sont particulièrement bien représentés, Carthage (théâtre et odéon), Bulla Regia (temple d’Apollon et théâtre) et Thuburbo Maius (thermes d’été notamment), les oeuvres proviennent de l’ensemble du territoire tunisien ; la collection est donc tout à fait représentative de la sculpture dans l’Afrique proconsulaire. À l’exception de deux probables images de souverains hellénistiques, ces portraits appartiennent à l’époque romaine, d’Auguste à la fin de l’Antiquité, avec une forte présence des époques antonine et sévérienne. Certaines oeuvres, bien connues, ont bénéficié d’un examen renouvelé ; beaucoup d’autres sont inédites, et plusieurs identifications sont proposées. Sur le plan technique, ces oeuvres éclairent les procédés mis en oeuvre par les sculpteurs, parfois propres à l’Afrique ; une attention particulière a été portée aux traces de polychromie, conservées sur bon nombre de sculptures, permettant des observations nouvelles sur les procédés et les objectifs des peintres qui travaillaient sur les statues. Le catalogue apporte enfin des informations sur le commerce des marbres et des oeuvres d’art ainsi que sur l’éventuelle présence d’ateliers : si les importations en Afrique sont nombreuses, depuis la plupart des grands centres de la Méditerranée, il en existe aussi sur place, animés parfois par des artisans venus eux-mêmes des grands ateliers d’Asie mineure, de Grèce ou de Rome.

01/01/2023
volume
2
Pages
270
Langue