Scripta Antiqua 12
Aquam in altum exprimere Les machines élévatrices d'eau dans l'antiquité : actes de la journée d'études tenue à Bordeaux le 13 m
Date de parution : 01/01/2005
Scripta Antiqua 123
A l’initiative de César, puis de Néron, tous deux novateurs en matière de spectacle, on vit apparaître les munera, cadre particulièrement ouvert aux initiatives liées au développement de l’idéologie impériale, une série de mises en scène de thèmes historiques et mythologiques. En effet, la naumachie et la bataille rangée présentés par César en 46 a.C. associaient à des principes proches de la gladiature des thèmes empruntés à l’histoire militaire du monde grec et à la mise en image de leurs victoires par les souverains du monde hellénistique. Ce modèle fut suivi par Auguste et ses successeurs pour les naumachies, tandis que les combats terrestres s’inspiraient désormais de l’iconographie triomphale romaine pour mieux célébrer les plus récentes victoires du prince. Quant aux spectacles de thème mythologiques, attestés pour la première fois sous Néron et rapidement désignés sous le terme de pyrrhiques, ils reconstituaient dans l’arène la mort de personnages coupables d’hybris comme Icare ou Actéon, les exploits des héros tueurs de monstres, tels Hercule, ou évoquaient des figures soulignant la puissance et l’éternité de Rome, comme ses dii parentes, Mars et Vénus.
Cet ouvrage associe aux sources écrites sur ces spectacles une documentation iconographique dont compilation n’avait jamais été réalisée. L’ensemble permet de constater l’intégration des pyrrhiques au programme des munera jusqu’au IVe siècle, aussi bien à Rome que dans les provinces, et surtout de mettre en évidence le nombre réduit et la récurrence, durant toute cette période, des thèmes mythologiques choisis. La recherche de l’origine de ces choix révèle le succès particulier préalablement obtenu dans les spectacles scéniques et surtout dans l’art romains par tous ces thèmes, mais aussi parfois le rôle joué par les munera eux-mêmes dans la longévité de ce succès. L’ouvrage illustre donc l’influence réciproque entre arts plastiques et spectacles romains, et les choix effectués dans la culture grecque, souvent sous l’impulsion de l’idéologie impériale, par un imaginaire collectif unifiant l’ensemble de l’empire autour de références culturelles communes.
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