Scripta Antiqua 98
De Carthage à Jéricho. Mythes et réalités du mercenariat celtique (Ve-Ier siècle a.C.)
Date de parution : 25/05/2017
Scripta Antiqua 126
Un phénomène d'acculturation
Le titre impérial donné en épithète aux « dieux augustes », ne les désigne pas comme incarnés dans l’empereur ou comme des sortes de lares protecteurs de la famille impériale mais exprime une association, une synergie entre les dieux et le prince. L’empereur est le médiateur des dieux auprès des hommes. Augustus, terme exclusif de cette association, renvoie au conditor Romulus, aux auspices, à l’autoritas qui légitiment le pouvoir. Les dieux augustes se diffusent surtout en Occident d’Auguste au début de IVe s. Il s’agit moins de dieux politiques, que de divinités protectrices et bienfaitrices des cités et des particuliers. Les dieux romains et les divinités locales (indigènes ou interprétées) ont des parts comparables, ce qui souligne le respect des identités locales. Les élites municipales, surtout, leur consacrent nombre de dons évergétiques, se posant comme des relais du pouvoir et affirmant leur légitimité. Il sont imités par les Augustales et les riches affranchis. Fonctionnaires, soldats, couches populaires en retrait. Présents surtout dans l’espace urbain, les dieux augustes se concentrent dans les centres civiques où s’affiche le pouvoir. Scénographie et cérémonies expriment le consensus autour des empereurs, agent des dieux. Les dieux augustes témoignent de l’acculturation politique, religieuse, sociale des Provinciaux, qui manifestent ainsi leur volonté de s’intégrer à l’Empire.
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